Les traitements actuels contre l’obésité, comme l’Ozempic et le Wegovy, ont révolutionné la gestion du poids, mais ils ne sont pas exempts de limites. En plus d’effets secondaires courants (nausées, troubles digestifs), ils nécessitent des injections régulières et entraînent parfois une perte musculaire. Face à ces défis, les laboratoires pharmaceutiques développent une nouvelle génération de médicaments, promettant une plus grande efficacité et une meilleure tolérance.
Des solutions plus innovantes en développement
Plus d’une centaine de nouveaux traitements sont en cours d’élaboration, avec plusieurs approches complémentaires:
Des alternatives aux injections : Actuellement, les médicaments les plus efficaces nécessitent des injections hebdomadaires, ce qui peut être contraignant pour certains patients. Des options orales comme l’Orforglipron (Eli Lilly) pourraient être disponibles dès 2026.
Une action renforcée : Certains traitements combinent plusieurs mécanismes hormonaux pour optimiser la perte de poids. Par exemple, le Retatrutide (Eli Lilly, prévu en 2027) agit simultanément sur plusieurs récepteurs impliqués dans le métabolisme.
Préservation de la masse musculaire : Une perte musculaire excessive est un problème majeur avec les traitements actuels. Des molécules comme le Bimagrumab (Eli Lilly) visent à limiter cet effet indésirable.
De nouvelles cibles biologiques : Plutôt que de se concentrer uniquement sur les hormones digestives, certains médicaments explorent d’autres pistes, comme la régulation du stockage des graisses ou l’inhibition de récepteurs cannabinoïdes, à l’image du Monlunabant (Novo Nordisk).
Une approche multifactorielle pour une meilleure efficacité
Les traitements actuels comme le semaglutide et le tirzepatide ciblent l’hormone GLP-1, qui régule l’appétit et le métabolisme. Cependant, ils entraînent souvent une perte musculaire et des effets secondaires (nausées, diarrhées, etc.). La prochaine génération de médicaments adopte une approche plus sophistiquée :
Combinaison de plusieurs cibles hormonales : comme le Retatrutide, qui active trois récepteurs à la fois pour une perte de poids plus importante.
Préservation de la masse musculaire : avec des traitements comme le Bimagrumab, qui bloque la perte musculaire associée à la restriction calorique.
Alternatives aux injections hebdomadaires : des comprimés oraux comme l’Orforglipron sont en cours de développement pour une prise plus simple.
Une approche plus personnalisée du traitement de l’obésité
Jusqu’à 30 % des patients ne répondent pas bien aux traitements actuels. L’avenir repose donc sur des solutions adaptées aux différents profils métaboliques, permettant à chacun de bénéficier d’un traitement efficace et bien toléré.
Avec ces innovations, l’industrie pharmaceutique espère non seulement améliorer la prise en charge de l’obésité, mais aussi atteindre un marché estimé à plus de 100 milliards de dollars d’ici la fin de la décennie. Une véritable révolution est en marche, promettant des options plus variées et mieux adaptées aux besoins individuels.